AERONATURE MONTPELLIER: le vol en parapente
La préparation du vol
Le Parapente étant un planeur, il descends constamment et à donc besoin d’un site sur lequel un dénivelée va lui donner directement du temps de vol avant l’atterrissage si aucune condition aérologique ne le maintient en l’air.
Donc première opération: monter au décollage, en voiture s’il est accessible par la route, en navette si les ressources fédérales locales le permettent ou en profitant des remontées mécaniques si on est en montagne.
Arrivé sur le « déco », on vérifie que le vent soit bien orienté, de face et pas trop fort et on peut déplier la voile, opération très simple puisque le parapente sera mis en forme avant le décollage et ne nécessite donc ni pliage ni dépliage complexe.
Un fois l’aile mise à plat au sol, on tends le suspentage qui relie le dessous de l’aile à la sellette (chaque fine corde qui porte le pilote s’appelle une suspente), pour vérifier qu’il n’y ait pas d’emmêlement susceptible de déformer l’aile en vol.
On s’installe ensuite dans la sellette qui est un harnais avec une position assise confortable, on met casque, gants et on se rends sur l’aire de décollage…
Le décollage
Sécurité avant tout, on fait donc avant toute manoeuvre de décollage, des vérifications de sécurité pour contrôler la bonne fermeture de toutes les boucles du harnais.
Le pilote va ensuite faire une mise en forme de la voile en tirant sur la partie avant du suspentage pour gonfler l’aile en faisant entrer de l’air dans son profil.
Si tout est positionné proprement et que le vent est bien orienté face à lui, le pilote monte cette fois l’aile au-dessus de sa tête, vérifie une dernière fois son suspentage et va accélérer dans la pente pour provoquer le décollage.
Il s’agit bien d’un décollage et non d’un « saut ». La course d’envol est par contre parfois très réduite car le vent permet de diminuer la course d’envol, il arrive même que le décollage se fasse sur place !
Le vol
Quelques secondes après le décollage, le pilote va s’éloigner du relief et s’installer confortablement dans la sellette.
Les virages sont dosés avec les frein, poignées reliées aux cotés droits et gauche de l’arrière de l’aile et aussi avec le poids du corps que avec lequel on appuie à l’intérieur du virage.
Comme le parapente descends, le pilote va chercher à rester en l’air en cherchant des ascendances, invisibles mais que l’on ressent parfaitement en les traversant.
Ces mouvements d’air verticaux sont essentiellement de deux types:
- Les ascendances dynamiques dues au vent qui contourne une crête par le haut
- Les ascendances thermiques provoquées par la montée de l’air chauffé au sol par le soleil
Une partie de l’art du pilotage en parapente est là: imaginer les zones qui peuvent receler une ascendance, arriver à les rejoindre et rester ensuite à l’intérieur pour monter le plus haut possible.
Dans les thermiques, il faut tourner constamment pour rester dans la colonne d’air chaud et un instrument, le variomètre, sert à indiquer en continu la vitesse de montée pour aider le pilote à rester centré au mieux en ajustant ses cercles.
La prise d’altitude peut aller jusqu’à la base des nuages, de type cumulus, qui matérialisent le haut des ascendances thermiques.
Que fait il une fois au plafond (altitude maximum) ? Il part en plané, on dit qu’il transite, pour aller chercher une autre ascendance et ainsi se déplacer.
Un parapentiste en transition parcours ainsi couramment quelques dizaines de kilomètres, quelques centaines pour les vols de record !
Quand les conditions aérologiques sont faibles ou que le soleil est absent, le vol en ascendance dynamique permet de rester en l’air mais sans prise d’altitude importante et surtout en restant dans la partie du relief qui permet ces ascendances.
S’il n’y a ni vent ni soleil ou simplement que l’on ne trouve plus d’ascendances, le parapente perds son altitude et à partir de 100 ou 200 mètres sol est obligé d’envisager l’atterrissage.
L’atterrissage
L’atterrissage en parapente nécessite une attention particulière, c’est un planeur et il n’y a pas de remise de gaz possible, le pilote doit donc envisager un terrain dégagé, construit une approche et fait une prise de terrain pour atterrir au plus près de l’endroit visé.
Avec un peu d’expérience, un parapentiste pose facilement dans un cercle de vingt mètres, donc beaucoup de terrains lui sont accessibles. De plus, lors du poser, le pilote s’ajuste face au vent tire sur les deux freins simultanément pour freiner son aile et annuler toutes les vitesses verticales et horizontales, il peut alors reprendre doucement contact avec le sol du bout des pieds.