La préparation du vol
Le paramoteur peut se targuer d’être le plus compact des aéronefs, il entre dans le coffre d’une voiture avec un démontage sommaire et l’aile se loge dans un sac à dos.
A cet avantage, le paramoteur électrique ajoute l’absence de manipulation de carburant qui fait qu’après un transport sans odeur d’essence, il est prêt dès que son montage est terminé.
Aujourd’hui, avec un pack électrique EXOMO, les paramoteurs de tous les fabricants peuvent bénéficier d’une motorisation électrique puissante et fiable avec une facilité d’utilisation inégalée.
Le pilote étale sa voile, s’équipe du paramoteur (quelques branchements simples sont parfois nécessaires suivant les modèles), il accroche la voile au paramoteur.. et c’est prêt pour la phase décollage !
Le décollage
Avant tout décollage, des vérifications de sécurité sont appliquées, notamment sur l’accrochage du pilote.
Une fois que la dernière vérification confirme que personne n’est à proximité de l’hélice et que la voie est libre, la sécurité du moteur électrique est débloquée et la phase de gonflage de l’aile peut commencer.
Comme pour tout aéronef, le décollage s’effectue face au vent.
En continuant à avancer face au vent, le moteur électrique est actionné pour pousser le pilote et provoquer le décollage en quelques mètres.
Le vol
Dès que le pilote quitte le sol, il doit contrer le couple de renversement du moteur qui tends à incliner l’aile dans le sens opposé à la rotation de l’hélice.
Il utilise pour cela un des « freins » de l’aile qui abaisse l’arrière de la voile et la fait tourner du coté ou l’on tire.
Le couple de renversement est proportionnel à la puissance demandée au moteur et s’atténue donc dès que le pilote réduit la puissance une fois qu’il a acquis une hauteur suffisante.
Pour mémoire, le vol en ULM doit réglementairement être effectué à plus de 150 mètres sol en l’absence d’autres contraintes.
La réduction de puissance fait passer à un vol « en palier », horizontal, le pilote utilise alors les freins de la voile pour se diriger à droite ou à gauche.
Que se passe t’il si le pilote arrête d’appuyer sur la manette des gaz ? :
le paramoteur passe en mode « parapente », l’hélice s’arrête et l’ensemble plane tranquillement dans un silence total !
Cette possibilité sera vite exploitée par les parapentistes pour reprendre les gestes du vol libre et monter dans les ascendances.
Jusqu’ici, seuls les planeurs utilisaient cette technique comme motorisation auxiliaire, avec des marges de sécurité car un moteur thermique n’offre pas la garantie d’un redémarrage.
Inversement, le moteur électrique repart instantanément à la sollicitation de la manette des gaz et autorise de « jouer » avec l’air sans aucun risque.
Une fois l’autonomie consommée (40 minutes uniquement au moteur sur une batterie standard 40 Ah, jusqu’à 1 heure 30 avec une « grosse » batterie et le paramoteur posé sur un chariot), on se rapproche du terrain pour aller se poser.
L’atterrissage
Pour se poser à un endroit précis, on utilise une manoeuvre appelée « prise de terrain » qui permet d’utiliser le plané de l’appareil pour viser le point d’aboutissement.
Avec le paramoteur électrique, on peut faire toute l’approche moteur coupé et remettre de la puissance à volonté pour allonger sa trajectoire.
Le poser lui même se fait face au vent avec la même douceur que le parapente: les deux freins actionnés en même temps annulent toutes les vitesses et le pilote reprends doucement contact avec le sol.
Il ne reste qu’à replier sommairement la voile pour la faire entrer dans le sac, démonter les quelques éléments mobiles du châssis du paramoteur et savourer le retour au sol en pensant au prochain vol !